’À L’ÉCHELLE COSMIQUE, L’EAU EST PLUS RARE QUE L’OR’’.

Hubert Reeves avait bien raison de dire cela et nous, en tant que jeunes habitants de ce nouveau monde, nous ressentons une envie extrêmement puissante qui nous incite à chercher et à creuser profondément pour découvrir les secrets de cette or bleue.

Notre première station a été le Centre de Recherche de la Lyonnaise Des Eaux de Casablanca dite Lydec. Là-bas nous avons rencontré Monsieur MOSTAFA MAHRAZ, directeur du projet capitalisation du savoir faire. L’entrevue fut fructueuse, d’après ses informations précises, les ressources en eau qui alimentent le grand Casablanca proviennent aujourd’hui essentiellement de :

•L’oued Oum Rabiipour la partie sud

•L’oued Bouregragpour la partie nord D’une autre part, Monsieur MAHREZ nous a fait savoir qu’au niveau du rendement

de réseau, il a été enregistré dernièrement que 23% des eaux sont perdues, c’est-à-dire non exploitables et cela est en grande partie du aux fuites. Cette perte particulièrement haute, et des plus alarmantes, est équivalente à la consommation totale d’El Jadida. Cet import résulte de l’état de la nappe phréatique casablancaise, très faible mais aussi non stratégique. Elle rencontre des difficultés de remplissage. Sa situation médiocre est due aux effets conjugués des changements climatiques et de l’exploitation anarchique de ces eaux souterraines.

Cet entretien constructif nous a sollicités à mener une enquête plus approfondie auprès de l’Agence du bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia (ABHBC). Nous avons eu l'honneur d'entretenir un modeste échange avec monsieur Salah BEL MATRIK, secrétaire général, qui a solidement confirmé que le nombre de puits situés dans la région Casablanca-Settat compte actuellement entre 3000 et 5000 puits légaux et des dizaines de milliers clandestins. Cela reste bien évidemment une approximation mais cet atterrant nombre nous laisse perplexe face à la situation délicate de la nappe phréatique. Ces eaux puisées sont la principale source qui alimente les plus grands consommateurs notamment les bains maures, les stations de lavage mais également l'arrosage des espaces verts de la ville que ce soit collectif ou individuel.

Photo prisepar l’undes élèvesàl’ABHBC

Par conséquent l'eau des nappes souterraines souffre douloureusement de la consommation abusive de l'Homme et de la pollution qu'il produit. Il faut prendre cela très au sérieux et aussi prendre les mesures nécessaires afin de ne pas détruire les atouts de notre environnement indispensable à la survie de l'espèce humaine.

La qualité de vie et de santé des casablancais et casablancaises sont au cœur des préoccupations vu l'état critique de ces eaux vulnérables à la contamination immodérée et à la pollution surévaluée. Selon le témoignage de monsieur Amine ALOUHMY un jeune promoteur immobilier, nous citons :" Sur le terrain, il n'y a aucune loi en vigueur concernant le contrôle de l'utilisation des eaux des puits, d'ailleurs les ouvriers sur un chantier ne se préoccupent pas de la qualité de ces eaux-qui sont destinées à la construction-et qui peuvent être néfastes à leur santé."

En revanche, dans les villages où l'eau des puits est le seul moyen de subsistance, le Ministère de la Santé Public contrôle avec rigueur la potabilité de ces eaux qui font l'objet d'un traitement en cas de contamination.

La loi 36-15 qui est une loi sur l'eau, a été promulguée en 1996 sous le numéro 10-95, suite à un certain nombre de problèmes que le Maroc connaissait ces temps-ci. Entre autre, le Maroc a connu entre 1980 et 1995 une période de sècheresse anormalement longue: l'eau devenait rare, les droits coutumiers ne pouvaient régler les conflits de la population. De 1995 jusqu'à 2016, le Maroc a connu un très grand développement socio-économique qui a poussé les autorités concernées à instaurer une nouvelle loi: la loi "36-15" émise en novembre 2016 par l'intégralité des bassins hydrauliques au niveau national sous l'accord du Ministère de l'Équipement et du Transport, de la Logistique et de l'eau. Cette loi sur l'eau a pour but; une décentralisation, et une gestion intégrée de ces subsistances. De ce fait elle permet d'assurer une exploitation rationnelle et durable de l'eau, et donne ainsi le droit à tout citoyen et citoyenne d'accéder à une eau potable et de qualité. Cette loi repose sur 4 principes fondamentaux :

*L'eau est un domaine public.

*L'unicité de l'eau.

*L'unicité du gestionnaire.

*Donner à l'eau une valeur économique en appliquant le principe : pollueur-payeur / préleveur-payeur. Tous ceux qui polluent doivent payer une redevance. L'argent récoltée contribuera à financer des projets de dépollution. Pour le contrôle et le suivi des eaux souterraines, la loi a prévue des brigades de suivi appelés la police de l'eau. Parmi les autres attributions de la police de l'eau est de veiller sur la qualité des eaux déversées dans le milieu récepteur en réalisant des séries périodiques de contrôle de la qualité au niveau d'un certain nombre de point bien repartis. À titre d'exemple des derniers achèvements de cette brigade: la démolition de 18 puits illégaux dans la ville verte et la confiscation des machines avec une amende de 60.000 Dirhams imposée à la société responsable.

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Objectifs12 et 6 du développementdurable:

Etre en rapport avec les 17 objectifs du développement durable est essentiel dans la réussite de ce travail , c’est pour ça que le choix de notre thème consiste à sensibiliser petits et grands au respect de l’environnement et plus précisément à la préservation de l’eau en parvenant à une gestion durable et une utilisation rationnelle des ressources en eau ainsi qu’ en établissant des modes de consommation et de production durables afin de garantir la continuité de l’eau pour les générations futures , ce qui vérifie les différents principes des objectifs 12 et 6 du développement durable

Dans le cadre d’une gestion durable de l’eau, il faut envisager des solutions parmi lesquelles:

§Ouvrir des périodes de déclarations des puits pour éviter toute infraction de la loi

§Réduire la consommation d’eau.

L’une des principales exigences de la vie terrestre est l’économie d’eau car au même titre que l’air, l’eau est un élément primordial à la vie. L’importance de son pouvoir est bien claire, elle est une ressource vitale qu’elle semble banale, mais sans elle, l’Homme disparaîtrait. Le constat est simple, tous les êtres vivants ont besoin d’eau pour exister. Malheureusement, les nappes souterraines, qui sont les principales ressources avantageuses, sont menacées par l’approvisionnement excessif et la pollution, nous jeunes et reporters, laissons ici un message des plus importants, réveillez votre esprit et écoutez votre âme; l’idéal de la vie n’est pas l’espoir de devenir parfait, c’est la volonté d’être meilleur. Alors soyons meilleurs, juste en préservant une goutte d’eau. Car une goutte d’eau suffit pour créer tout un monde.

Savoir remercier,c’est bien plus qu’une politesse élémentaire, c’est avant tout un état d’esprit, un art de vivre presque. Nous adressons ainsi un chaleureux merci et une ardente reconnaissance à : Madame HanaeTazi notre directrice pédagogique qui nous a encouragé tout au long de la réalisation de l’article Monsieur Hassan Kartouninotre professeur encadrant qui a fait preuve d’une admirable écoute et d’une prestigieuse patience durant tout le parcours de notre projet. Monsieur Mostafa Mahrezdirecteur du projet capitalisation des savoirs faire qui nous a bien reçu au sein du centre de recherche et nous a été d’une aide précieuse. Monsieur Salah Bel Matriksecrétaire général qui nous a chaleureusement accueilli et dont le soutient a été décisif pour achever ce travail. Ainsi qu’à toute personne ayant contribuée de près ou de loin à la réalisation de cet article. http://www.actu-maroc.com/le-maroc-aura-bientot-une-police-des-eaux/